La radiesthésie, entre magnétisme et ondes magiques

La radiesthésie est la capacité de (re)trouver des choses cachées ou des personnes disparues grâce aux ondes qu’ils émettent.

A l’origine de cette pratique divinatoire, la sourcellerie, technique ancestrale consistant à chercher de l’eau souterraine ou des métaux enfouis à l’aide d’une baguette de sourcier. Les premières traces de l’utilisation de la sourcellerie remonteraient à environ 5 000 ans. DE nombreuses civilisations antiques utilisent alors la baguette à des fins divinatoires.

Il faut attendre le XVème siècle pour trouver des écrits sur le sujet. L’essentiel des ouvrages de l’époque sont rédigés par des alchimistes allemands. A leur tour, les écrivains et philosophes du XVIème siècle s’intéressent petit à petit à la sourcellerie.

Mais le siècle qui produit les plus grandes célébrités de cette discipline reste le XVIIème siècle. Parmi eux, Martine de Bertereau, astronome et alchimiste française, et son époux Jean de Chatelet, Baron de Beausoleil, savant allemand reconnu comme l’un des meilleurs minéralogistes d’Europe, reconnaissent avoir recours à la sourcellerie dans leur recherche de mines. Malheureusement pour eux, leurs déclarations est fermement condamnée par le cardinal de Richelieu qui ordonne leur emprisonnement.

Malgré l’enfermement de Martine de Bertereau et de Jean de Chatelet, l’utilisation de la baguette de sourcier se développe dans toute l’Europe à partir de la deuxième moitié du XVIIème siècle. A peu près à la même époque, Jacques Aymar, sourcier du Dauphiné, introduit une dimension divinatoire à la baguette de sourcier, jusqu’alors exclusivement utilisée pour la recherche d’eau et de métaux. Il aide alors la police de l’époque à résoudre certains crimes.

A la fin du XVIIème siècle, l’utilisation du pendule en radiesthésie voit le jour. En 1662 et en 1678, les pères jésuites G.Schott et A. Kircher mentionnent dans leurs ouvrages son emploi dans la recherche d’objets et de métaux.

Au début du XIXème siècle, le naturaliste Fortis, puis le chimiste bavarois Ritter témoignent de la mise en mouvement d’un pendule lorsqu’il est tenu au dessus d’un verre d’eau ou d’un morceau de métal.

Un professeur de la faculté de médecine de Strasbourg publie d’ailleurs un ouvrage intitulé « Recherches expérimentales sur un nouveau mode d’action électrique » sur les différentes réactions d’un pendule selon le matériau placé à sa proximité.

Bien plus tard, dans les années 1960, c’est le célèbre physicien Yves Rocard qui tente d’analyser de manière tout à fait scientifique le phénomène de la radiesthésie. Il explique dans la revue Sciences et Vie, preuves à l’appui, que les mouvements de la baguette sont relatifs à une sensibilité des sourciers à des variations locales du champ magnétique terrestre.

De nos jours, la radiesthésie est encore pratiquée dans la recherche sur plan de personnes et d’objets disparus, dans les activités divinatoires, etc.

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